A 20 ans, Alexandre Mariac fait partie des meilleurs juniors français de la catégorie moins de 66 kilos en Judo. Pourtant depuis quelque temps, le natif de Saint-Etienne (Loire) s’est dirigé vers le Sambo un sport dans lequel il s’épanouit notamment grâce à sa diversité technique. KOMBAT SPORT est allé à sa rencontre…
Alexandre sur la première marche des championnats de France Sambo combat (espoir) en moins de 68 kg
Comment as-tu découvert le Sambo?
J’ai découvert le Sambo grâce à un ami qui m’en a parlé en bien. J’ai toujours hésité à faire du Sambo en club et depuis le changement de règlement d’arbitrage en judo, je me suis dit pourquoi ne pas essayer pour le plaisir.
Tu parles de nouvelles règles d’arbitrage en judo, est ce que tu peux être plus précis ?
Auparavant au judo, on avait le droit de saisir son adversaire au niveau des jambes et exécuter des techniques similaires à celles de la lutte, qui sont pour moi très acrobatiques. Mais depuis 3 ans, il est interdit de toucher les jambes, dans le cas contraire on est directement disqualifié de la compétition.
Qu’est ce qui t’attire dans le Sambo ?
Tout d’abord, c’est un sport de combat qui me plait beaucoup parce que c’est un mix entre la lutte et le judo. Je suis judoka depuis plusieurs années maintenant et j’aime beaucoup la lutte. Avec le Sambo, je rencontre de nouveaux adversaires, avec des formes de corps et de combat différentes (clefs de chevilles, clefs de genoux,) et puis les combattants sont parfois plus physiques que les judokas. Je vais pouvoir progresser dans de nombreux domaines, particulièrement au Ne-Waza (Travail au sol).
Peux-tu nous expliquer rapidement ce qu’est le Sambo et quelles sont les règles du jeu ?
Le Sambo est un sport de combat d’origine russe. Pour gagner il faut être capable de mettre 12 points d’écarts au cours d’un combat de 5 minutes. Pour cela, il faut faire tomber son adversaire sur le dos. Lorsqu’il tombe sur les fesses, c’est 1 point, sur le côté 2 points et sur le dos 4 points. Si on effectue une clé de cheville ou de genou, le combat s’arrête automatiquement. Les étranglements sont interdits. En ce qui concerne les immobilisations au sol, elles durent 20 secondes et sont comptabilisées seulement 4 points. A savoir qu’il est possible de remporter le match grâce à une projection dite debout en projetant son adversaire tout en restant debout et sans être déséquilibré. Dans cette situation c’est la victoire. Je vous ai décrit le Sambo sportif qui est ma spécialité, le Sambo combat c’est encore autre chose.
Dans quel club es-tu licencié ? Quel est son niveau de pratique ?
Je suis au Full Sambo Evolution de Claye-Souilly en Seine et Marne. Il y a 120 licenciés en tout. Il y a tous les niveaux de pratique, avec des jeunes adolescents et des adultes, mais aussi un groupe d’athlètes entre 20 et 25 ans qui font du haut niveau avec pour la plupart plusieurs participations aux championnats d’Europe et du monde. C’est une bonne chose, car depuis septembre 2013, le Sambo est officiellement sur la liste des sports de haut niveau.
Quels sont tes principaux résultats ?
3ème aux championnats de France Sambo sportif en -74kg chez les seniors, 1er aux championnats de France Sambo combat -68kg en espoir, 1er au grand prix de paris en Sambo sportif -68kg, sélectionné aux championnats du monde espoir -68kg…
Quelles sont tes prochaines échéances ?
Le championnat de France de Sambo sportif à Montauban en février. Pour prétendre à une qualification aux championnats d’Europe, il faudra absolument terminer sur la plus haute marche.
PROPOS RECUEILLIS PAR S.L